Le photographe Jean Claude Lagrèze n’a jamais cessĂ© d’explorer l’apparence, les portraits de personnalitĂ©s ou d’inconnus sont ses sujets de prĂ©dilection. Il explore toutes les nuances du n&b pour ses portraits intimistes d’artistes, mais sa sensibilitĂ© privilĂ©gie des images prises sur le vif pour cristalliser des images d’une extraordinaire vivacitĂ©. Son langage artistique est liĂ© Ă l’histoire d’une pĂ©riode et d’un Paris Ă©mancipĂ©, crĂ©atif, attractif et fascinant, ou cĂ©lĂ©britĂ©s et aventuriers se croisent, un Paris fier de sa diversitĂ©. Il est fascinĂ© par des personnages forts et fragiles, par les artistes confirmĂ©s ou en devenir, il aime sublimer l’artiste, ou parfois pousse celui-ci vers de nouveaux horizons. L’amitiĂ© de Jean Claude Lagrèze et l’artiste amĂ©ricain Keith Haring dĂ©bute Ă New York, chaque passage de Keith Ă Paris sera prĂ©texte Ă des sĂ©ances photos. En 1984, Jean Claude Lagrèze et Keith Haring crĂ©ent une Ĺ“uvre Ă quatre mains Ă partir d’un body painting original. Il rencontre et photographie des monstres sacrĂ©s et personnages cultes comme Brigitte Bardot, David Bowie, Anna Karina, Marcel CarnĂ©, Esther William, Iggy Pop, The Cure, Nina Hagen, Serge Gainsbourg, Orson Welles, Deborah Kerr, Divine, Malcom McLaren, Grace Jones, … Il invite le performer Leigh Bowery Ă se produire Ă Paris Ă plusieurs reprises et le met en scène sur des sĂ©ances photos sur plusieurs annĂ©es. Il photographie le Vogueing un mouvement complexe socioculturel crĂ©atif avec Willy Ninja et Malcom McLaren, les danseurs de Madonna. Il est aussi le crĂ©ateur de soirĂ©es très prisĂ©es des annĂ©es 1980, Ă partir de 1987, il crĂ©e les soirĂ©es  »French Touch » puis  »French Kiss »,  »Xtravaganza »,  »Les Incroyables », oĂą l’on dĂ©couvre les DJ’s Laurent Garnier et David Guetta. Il est parmi les premiers Ă introduire la House music Ă la suite des clubs de Chicago. PassionnĂ© de musique, il photographie tous les mouvements musicaux qui ont fait la lĂ©gende des annĂ©es 80, Punk, New Wave, Novo, Cold Wave, NĂ©o Romantic, Les Jeunes Gens Modernes, Electro, Batcave, Hip Hop, Techno…Lorsqu’il appuie sur le dĂ©clic, il saisit les acteurs de la vie parisienne, avec leur costume, leur dĂ©cor, leur grâce, l’Ă©poque ou coexiste beaucoup de personnalitĂ©s, proches les unes des autres. Il photographie Paris et son activitĂ© culturelle intensive, les nuits, fait le portrait de famille d’une ville qui ne dort jamais, ses mĂ©tissages et turbulences, culte et culture de la surface, rien sans doute ne correspond mieux Ă ce mĂ©lange typiquement parisien. Son parcours photographique tĂ©moigne sur la fin de siècle et l’âge d’or des annĂ©es 80. |
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